Al-Islam-fi-nafsi

Avant-hier, je suis arrivée dans mon établissement scolaire vêtue d ’un jilbab.

Mes cheveux et mon visage étaient découverts. La proviseure adjointe du lycée m ’a interpellée devant tous mes camarades au sujet de ma tenue vestimentaire.

Elle m ’a donc convoquée dans son bureau et m ’a obligée à retirer entièrement mon jilbab, qu ’elle ne m ’a pas rendu, même au moment de quitter le lycée. Ses arguments sont que je cherche à attirer le regard des gens, en particulier celui des garçons, que je « provoque », que je veux être la « star du lycée ». 

Le lendemain, j ’ai mis une tunique et une jupe longue d ’été, la proviseure adjointe m ’a à nouveau convoquée. C ’était comme si elle me surveillait dans la cour, alors que je ne faisais rien de spécial, j ’étais simplement assise avec mes copines. Dans le bureau, elle a sorti le règlement intérieur et m ’a fait lire cet extrait : 

"« Article 1 1-2. Il s ’engage à respecter la liberté d ’opinion de chacun, la laïcité et la neutralité du lycée dans les domaines politique et religieux. Le port de signes ou de tenues par lesquelles les élèves ou les étudiants manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdite. »"

Puis, elle m ’a parlé de ma jupe d ’été, qu ’elle considère comme ostentatoire, au même titre que ma jupe de jilbeb, et a également critiqué ma tunique. Cela signifie qu ’à ses yeux, je dois mettre des pulls ou des t-shirts, non des tuniques, et des pantalons, non des jupes. Mais je déteste être en pantalon, et encore plus lorsque je ne porte pas de tunique. 

Elle m ’a même menacé de me faire passer en conseil de discipline si je ne suivais pas ses règles.

J ’ai donc décidé de saisir le CCIF pour obtenir des conseils et du soutien, et faire respecter mes droits.