Al-Islam-fi-nafsi

Interrogée dans Matin Première sur la position de la féministe française Elisabeth Badinter, qui conçoit le voile comme une oppression de la femme, Mme Zibouh a répliqué qu'"il y a plusieurs féministes". La défense des droits de la femme était compatible avec l'Islam, selon elle.

"Il est important que les musulmanes rejoignent le féminisme, contre le port du voile imposé, contre le mariage forcé", des pratiques qui sont "archaïques", a-t-elle dit.Elle a aussi refusé de "polémiquer sur le sens du voile" en tant qu'instrument de domination sexuelle. "On s'en fout, là n'est pas la question", a-t-elle dit.Pour elle, la véritable discrimination est plutôt, précisément, celle des femmes voilées, qui peinent à trouver un emploi ou sont reléguées dans des emplois de seconde catégorie.

Fatima Zibouh a par ailleurs estimé que le droit d'enseigner en portant le voile "mérite débat". "Pourquoi pas, puisque cela se fait dans d'autres pays européens, comme la Suède", s'est-elle interrogée.A ses yeux, l'essentiel est que la professeur s'abstienne de prosélytisme. Or, le prosélytisme musulman ne serait pas le seul à l'oeuvre dans les écoles. "J'avais un prof de Néerlandais qui passait son temps à essayer de nous convaincre que Dieu n'existait pas", s'est-elle souvenue.