Al-Islam-fi-nafsi

PARIS (AP) — Le procès de cinq hommes, dont un est en fuite, accusés d'avoir participé à un faux braquage en 2004 pour financer la cause islamiste radicale s'est ouvert lundi devant la cour d'assises spécialement composée de magistrats de Paris.

Le procès d'Hassan Baouchi, des frères Zinedine et Djamel Khalid, de Fred Gustave et d'Abdelnasser Benyoussef doit se poursuivre jusqu'au 2 juillet. En matière de terrorisme, la cour d'assises est exclusivement composée de magistrats.

Les avocats d'Hassan Baouchi et Zinedine Khalid, emprisonnés depuis 2004, ont demandé leur remise en liberté, faisant valoir le droit à chacun d'être jugé dans un délai raisonnable. Une requête rejetée par la cour d'assises. Tous deux, ainsi qu'Abdelnasser Benyoussef, en fuite, sont jugés pour "vol avec armes en bande organisée" et "financement du terrorisme".

Fred Gustave et Djamel Khalid sont quant à eux poursuivis pour "recel de vol en bande organisée" et "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste".

En mars 2004, Hassan Baouchi, un ancien employé de la Brink's chargé de la maintenance des distributeurs de billets, avait affirmé avoir été enlevé puis forcé par trois malfaiteurs à leur remettre les fonds de trois distributeurs de trois agences. Montant: plus d'un million d'euros de dérobés.

C'est un proche de la famille Baouchi, Fred Gustave, un Antillais converti à l'Islam, qui révélera l'affaire aux enquêteurs en novembre 2004. Arrêté, Hassan Baouchi reconnaîtra les faits. Les fonds dérobés auraient servi à financer le Groupe islamique combattant marocain (GICM) pour des actions à l'étranger. Hassan Baouchi est le frère de Mustapha Baouchi, chef présumé de la cellule française du GICM démantelée en avril 2004.

Zinedine Khalid a déjà été condamné dans l'affaire dite des filières tchétchènes. Ce djihadiste présumé a effectué plusieurs voyages en Géorgie et dans le Caucase. AP