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24 Nov

La force Al-Qods, armée de l'ombre du régime iranien

Publié par Al-islam-fi-nafsi  - Catégories :  #Actualités international sur l'islam

La force Al-Qods, fondée au début des années 1990, est soupçonnée d’implication dans la tentative d’assassinat de l’ambassadeur saoudien aux Etats-Unis en octobre 2011. Cette faction clandestine est considérée comme le fer de lance de la "mollahcratie" de Téhéran. Retour sur l’histoire d’une unité d’élite chargée depréserver et de promouvoir les acquis de la révolution islamique à l’étranger. 

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Presque dix ans avant de chasser du pouvoir le chah Mohammad Reza Pahlavi et de brandir, triomphant, l’oriflamme de la révolution islamique, l’ayatollah Khomeyni avait déjà esquissé à grands traits les contours de sa pensée politique. Dans un ouvrage paru en 1970 et intitulé Le Gouvernement islamique, sorte de "petit livre vert" longtemps classé parmi les publications interdites en Iran, le futur maître du pays y exposait sans détour sa vision d'un système "idéal". Un système fondé, selon lui, sur la prééminence absolue du pouvoir religieux sur le champ politique – doctrine plus connue sous le nom de velayat-e faqih (littéralement "gouvernorat du juriste-théologien").

En février 1979, quelques jours seulement après avoir pris avec autorité les rênes du pays, l’ancien exilé de Neauphle-le-Château, près de Paris, jetait les premières bases de son ambitieux projet. Parallèlement, un noyau dur chargé d'assurer la protection du nouveau régime était créé : l’embryon des futurs pasdarans, les gardiens de la révolution. Un corps redoutable destiné, selon les termes gravés dans le marbre de la Constitution, à "répandre la jurisprudence de la loi de Dieu partout dans le monde". Déjà à l’époque sourdait en filigrane l’ardente volonté defaire du khomeynisme un exemple, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des frontières. La force Al-Qods, fondée deux ans après la fin de la guerre contre l’Irak (1980-1988), en sera l’instrument privilégié. Son nom, d’ailleurs, s’inscrit dans cette perspective : "Al Quds", en arabe, désigne Jérusalem. Tout un symbole...

Emanation directe des gardiens de la révolution, dont elle représente la frange la plus aguerrie, cette force est placée, à sa création, sous la coupe d’Ahmad Vahidi. Le choix du successeur de Khomeyni, Ali Khamenei, aujourd’hui Guide suprême et véritable dirigeant de l’Iran, n’a rien de fortuit. L’homme, commandant du renseignement militaire des pasdarans, est le mieux placé pour "exporter la révolution" et faire face à toute menace potentielle envers les intérêts nationaux. Dans le sillage de ce militaire d'expérience, loué par les mollahs pour ses "états de service" au Liban dans les années 1980 – participation à la fondation du mouvement chiite Hezbollah en 1982 en réaction à l’invasion israélienne, implication directe dans l'attentat contre le QG des marines à Beyrouth en octobre 1983 –, la force Al-Qods s'acquitte de sa mission avec autant de zèle que d'efficacité.

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