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01 Jun

Ecole musulmane : tension maximale depuis la fermeture

Publié par Al-islam-fi-nafsi  - Catégories :  #Actualités sur l'islam

Les étudiants de l’Ifesi multiplient les actions pour obtenir la réouverture de leur institut. Face à leur exaspération et à leurs attentes, la municipalité dénonce un « climat d’intimidation ».

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Ils ont d’abord manifesté. Ensuite, ils ont campé sur les marches de la mairie, puis se sont enchaînés à un radiateur avant d’entamer une grève de la faim et de bloquer la circulation sur la N19. Depuis maintenant plus d’un mois, les étudiants de l’Institut français d’études et de sciences islamiques (Ifesi) multiplient les actions pour demander la réouverture de leur école fermée le 26 avril pour non-respect des normes de sécurité, alors qu’aucun recours n’a été déposé devant le tribunal administratif.

A l’origine, la décision d’interdire l’accès à l’institut a été prise par le tribunal de grande instance de Créteil. C’est pourtant la mairie de Boissy qui se retrouve en première ligne. « On comprend qu’ils soient impatients, mais ils vont trop loin », estime-t-on à la mairie. D’après un membre de la municipalité, le maire fait l’objet d’insultes quatre fois par jour : « Il s’en prend plein la figure : Lâche, sale menteur… Les élus musulmans se font traiter de traîtres, de vendus à la République. La semaine dernière, ils ont pendu des mannequins au-dessus de la mairie. Ils ont parodié « la Marseillaise ». Cent-cinquante policiers ont accompagné les élus dans la mairie au moment du conseil municipal. Certains ne veulent plus venir. C’est d’une violence sans nom! » Rachid Aboufarah, porte-parole des étudiants, rejette quant à lui toutes les accusations de la mairie : « Il n’y a aucune menace! C’est l’effet de masse qui fait peur. On n’a pas dérangé le conseil. Il n’y a eu, à ma connaissance, aucune plainte déposée pour agression ou quoi que ce soit. Pour les mannequins, ils symbolisaient le savoir qu’on voulait empêcher… » Pour « la Marseillaise », le porte-parole indique qu’il s’agissait d’une personne extérieure au groupe des étudiants et qu’il condamne ce comportement.

Une situation qui interpelle les pouvoirs publics. Ainsi, selon des sources proches du dossier, « les leaders tiennent un double discours. D’un côté, ils annoncent qu’ils veulent respecter la loi. Et de l’autre, ils radicalisent leur mouvement en cherchant la confrontation ». Pour ce policier : « La plupart des manifestants ne sont pas originaires de Boissy-Saint-Léger. Inconnus de nos services, ils viennent de toute l’Ile-de-France. Ce sont pour la plupart des gens cultivés qui pratiquent un islam modéré. Ils ne sont qu’une très petite minorité à tenir des propos extrémistes. »

Alors que certaines voix signalent la présence de salafistes dans le mouvement, le porte-parole rejette toute accusation d’extrémisme. L’étudiant parle de son côté de « harcèlement policier » et rappelle la manière musclée dont les manifestants ont été dégagés les week-ends précédents. Le traitement du dossier serait, selon lui, politique, on chercherait à faire « pourrir » la situation pour voir disparaître l’école islamique, ce dont se défendent la mairie et la préfecture.

« Ils cherchent à se victimiser et se donner en spectacle », lâche le maire, Régis Charbonnier (PS). « Qu’on arrête de nous mentir et tout rentrera dans l’ordre », rétorque le porte-parole. Des commissions de sécurité et d’accessibilité auront lieu les 6 et 9 juin.

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